Irène et Charles : un nom aux allures de faire-part de mariage pour une nouvelle production ajoutée à la galaxie Irène et dirigée par Charles Petit.

Après la création de Soixante-Quinze avec Emmanuel Guiraud, Grizzly and Co avec Fabien Roques, Irène et Charles s’affirme, dès son nom, comme une véritable alliance entre les deux producteurs Guillaume de Bary et Charles Petit.

Fort du succès d’Irène créée en 2001, et de l’apport de ses filiales pour conserver une taille raisonnable propice à une réactivité efficace tout en bénéficiant d’une émulation positive, Guillaume de Bary présente Irène et Charles comme une véritable opportunité d’ouverture liée à la personnalité de Charles Petit et à sa vision de la production.

Après des débuts en tant que directeur artistique de Métal Hurlant, puis en agence de publicité, Charles Petit avec la découverte des premiers clips, est motivé par le désir de pratiquer le métier de producteur comme il pratiquait celui de D.A. Il crée alors avec Marc Bruckert en 1989 le Village, laboratoire d’expérimentation visuelle où Gaspar Noe, Michel Gondry, Bardou-Jacquet, les freres Poiraud, Pierre et Gilles font quasiment leurs premiers pas de cinéaste. En 2004, Charles Petit fonde Yellow House devenue Dog and Pony en 2011, résolument orientée vers la publicité.

Charles Petit et Guillaume de Bary

Dans les locaux affairés d’Irène, après que Guillaume de Bary a répondu « ENORME » à la question « quelle place tient Irène et Charles dans la structure Irène », Charles Petit raconte cette nouvelle étape dans sa vie de producteur :

Pourquoi Irène ? C’est suite à une rencontre, comme toutes les rencontres, purement fortuite avec Guillaume de Bary. Un ami commun nous a présentés, nous nous sommes vus sans intention particulière, et de fil en aiguille, à force d’échanger sur notre métier et son évolution, nous avons trouvé opportun d’allier nos forces.

J’ai été pendant une vingtaine d’années une sorte de franc-tireur, représentant souvent des personnes n’ayant jamais réalisé de film publicitaire. J’ai toujours fonctionné sur des coups de cœur, l’envie soudaine de travailler avec quelqu’un, de faire quelque chose avec cette personne, c’est le sens propre de produire, fabriquer ensemble quelque chose dans le cadre d’une relation amicale. Enfin presque toujours… À dire vrai, le souvenir déforme la réalité car l’on se souvient des réalisateurs que l’on est parvenu à développer avec succès, pas tous ceux avec qui l’on a échoué.

Cette tendance naturelle que j’ai à me pencher sur des artistes dont le travail s’est développé dans d’autres domaines reste pour moi la clef du renouveau de la proposition que les productions doivent faire aux agences. Le contexte actuel rend cette dimension du travail de producteur très dure, les choix de réalisateurs par un annonceur étant très souvent guidés par le moindre risque.

Au-delà de la dynamique et de l’enthousiasme que m’apporte ma collaboration avec Irène, elle donne à mon activité une base extrêmement solide et réactive, qui me permet de continuer à développer des talents. Le marché du film publicitaire s’est éclaté et les propositions de collaboration n’ont jamais été aussi multiples. Les temps de réaction sont très courts, les projets, à géométrie variable. Avec Guillaume, nous cherchons la meilleure proposition sur chaque projet, la plus pertinente, la plus adaptée. Ça a été le cas pour le premier projet en commun sur PMU-Publicis que vient de réaliser Sylvain Fusée.

Quant à définir la « philosophie » d’Irène et Charles, je me méfie de toute définition de production, elles se ressemblent toutes ! Irène et Charles se définit par ses réalisateurs et réalisatrices. La seule caractéristique commune que partagent mes réalisateurs est de ne rien avoir en commun… Sauf un fort potentiel à développer dans l’univers publicitaire et du clip. Plus sérieusement, je suis attiré par les écritures très personnelles. Pour ne citer qu’eux, Reuben Sutherland, Céline Sciamma, Nash Edgerton ou Pic Pic André sont chacun uniques dans leur domaine.

Benoit Forgeard, prépare son premier long, Nash Edgerton son deuxième produit par Zootrope studio, « Bandes de Filles » de Céline fait l’ouverture de la quinzaine des réalisateurs, Sylvain Fusée prépare une nouvelle fournée de Working girls, Guillaume Panariello met en scène le groupe Skrillex. Et Reuben Sutherland revient sur le devant de la scène après une pause consacrée à ses projets de musique électronique (Hackle Scam Populator). Les réalisateurs que je représente sont tous attirés par la bonne publicité, ils n’attendent que des scripts pertinents, amusants, étonnants, voire les 3 à la fois. Ce n’est que le début d’une longue histoire !

 

http://irene-charles.fr