Dans le contexte de crise du Covid-19, alors que la reprise se profile, l’association des agences-conseils en communication (AACC) et l’alliance des producteurs de films publicitaires (APFP) dans un communiqué commun (une première) alertent sur la prise de conscience « des changements à opérer pour recommencer à produire » afin de garantir une sécurité optimale pour les équipes. « Car sociétés de production, agences et annonceurs sont collectivement responsables de la sécurité des personnes présentes sur les lieux de tournages. Les agences et sociétés de production souhaitent, dans ce cadre, plus que jamais, être partenaires aux côtés des marques, pour définir ensemble les meilleures solutions créatives pour produire avec la même qualité, dans un cadre sécurisé. » Et de prévenir : « La reprise des tournages se fera parfois au prix d’une adaptation des scripts et toujours des conditions de tournage ». Deux documents seront diffusés très prochainement, l’un spécifique aux tournages de films publicitaires, l’autre qui concernera globalement tous les tournages de films cinématographiques et audiovisuels, indiquant à toutes les étapes et pour tous les cas de figures, les bonnes pratiques à respecter.
Dans cette attente, pour une bonne préparation de la reprise des productions, l’AACC et l’APFP précisent cinq points clés à intégrer dès maintenant compte tenu des informations connues à date :
- Plus que jamais, la production devra être conseil sur la faisabilité de la création en termes de respect des conditions sanitaires et ce, avant soumission des projets ;
- Le nombre de personnes présentes sur le tournage devra être limité et adapté en fonction de la réglementation et de la surface occupée ou disponible ;
- Le remote devra être utilisé pour limiter la présence sur les lieux de tournage ;
- Sauf impossibilité majeure, les tournages devront être réalisés en France ;
- La prise en compte des nouvelles contraintes et réglementations liées au Covid-19 vont entraîner un allongement de la durée de production et une augmentation des coûts de production entre 10 et 30 % en moyenne.
Francois Barral, Président de Havas Factory, précise “Une production ne peut pas être une zone de non droit ou de droit aléatoire et improvisé. Plus que jamais, le droit du travail et le respect de la règlementation sanitaire s’y imposent, comme dans n’importe quelle salle de réunion d’une entreprise”. De leurs côtés Florence Jacob, présidente de l’APFP et François Brun, vice-président de l’APFP ajoutent : “Chaque producteur de films publicitaires et de contenus est conscient des difficultés liées aux mesures sanitaires nécessaires et obligatoires. Chacun d’entre nous, en tant que spécialiste, est prêt à mettre son expérience, en production comme en postproduction au service des créations pour qu’elles soient réalisables de façon acceptable par tous. Soyons créatifs, soyons tous responsables”.