Chaque quinzaine, une productrice ou un producteur indépendant désigne ses coups de cœur parmi les films publicitaires récents et commente les challenges créatif et de production.
Greg Panteix, producteur fondateur de Loveboat nous donne son TOP 3
Chez Loveboat avec Marine Garnier et Margaux Beaumier, regarder ensemble les films qui sont sortis et en discuter est une routine stimulante. On regarde la lumière, le casting, le jeu des acteurs. On cherche toujours à voir comment on l’aurait fait, ou bien on se dit « celui-là on aurait bien aimé le faire, ils ont dû passer un bon moment sur la prépa et le shoot ». Parfois on est raccord, parfois pas du tout, et c’est cette confrontation de points de vue qui est intéressante. En l’occurrence, voici les trois films sortis récemment qui résonnent pour nous trois.
Audible sci-fi de Antoine Bardou-Jacquet, produit par Partizan.
Suite plus fantastique et épique du film précédent. Ce film montre un craft incroyable, il nous plonge dans un univers à la fois inédit mais dans lequel on retrouve tous les codes des séries que nous connaissons si bien. Le production design est impeccable et la cinématographie est au rendez-vous. Toute cette mise en place est cruciale au concept du film et à son « twist » comique chose que Antoine Bardou-Jacquet maîtrise à merveille. Il est important pour nous, producteurs, de travailler sur des films bien pensés et bien écrits où l’idée est la bonne et où notre travail est de la mettre en avant.
On aime aussi beaucoup les films Leboncoin de Thomas Lilti, produits par Frenzy.
Au départ des films, il y a un script et celui-ci est très bien écrit par DDB. Il y a aussi un dispositif innovant qu’il nous faut encore plus développer et explorer en tant que producteurs. 14 films pour faire résonner l’idée, avec des petits formats qui viennent enrichir le plus long. Dans notre moment de remise en cause du 30 secondes, il faut penser plus loin et explorer des idées comme celle-ci. Ce sont de très bonnes comédies au service du message, avec un bon casting et une super direction d’acteurs.
Enfin, on avait aussi envie de saluer les films Bouygues Telecom réalisés par Vincent Lobelle et produits par Iconoclast. Un décor « unique » qui permet d’articuler ces trois films qui s’inscrivent dans la continuité de la saga policière précédente. Ramzi en père débordé et quelques acteurs secondaires qui, même si l’on s’attarde peu sur eux, ont chacun une personnalité truculente. Quelques jeux de mots savamment distillés et un travail de mise en scène joyeusement chaotique rendent ces trois films cocasses. Cette volonté de créer du lien entre les campagnes semblent aussi indiquer que les annonceurs veulent s’ancrer dans le récit et la narration, et s’approcher de plus en plus du principe de la série.