Plus pernicieuse et persistante que le Covid-19, l’eau qui inonde un tiers des boutiques de Paris en s’infiltrant par des brèches vieilles de 300 ans, a eu raison du spot emblématique arty du 10ème arrondissement, la galerie Superette.

Fondée en 2012, Superette Film Production Gallery a pris ses marques au 104 rue du Faubourg Poissonnière dès la première exposition osée, « Tits&Ass » (Nichons et cul pour les non anglophones). Après une quinzaine d’expositions en 8 ans, faisant découvrir des talents comme Julien Mignot, Dean Chalkley, Francois Prost ou Guillaume Chiron, des showcases de Clara Luciani, Rodolphe Burger, Slove et Kumisolo, la galerie versatile parisienne s’est forgée une place dans le monde urbain pop avec ses artistes transversaux qui passent de la photo au clip ou du collage à la pochette de disque.

Et cette vocation ce n’est certainement pas une pile de constats à l’amiable de dégâts des eaux – ni même des mesures sanitaires empêchant l’équipe de recevoir du public dans ses locaux – qui va l’arrêter!

Qu’à cela ne tienne… ça tombe bien Armelle, Frederika et Solène sont productrices, à chaque problème sa solution et surtout l’occasion d’un nouveau départ: une galerie désormais visible en ligne qui s’attachera à proposer une émulation commune autour d’un thème actuel (comme l’avait proposé la saga Watch the music) avec des nouveautés pour le deuxième trimestre 2021.

Le 1er décembre, superettegallery.store se lance avec une série inédite pour la fin 2020 proposant démocratiquement 90 tirages à 100 euros (format A4, limités à 50 exemplaires) signés par 15 artistes chers à Superette, qui ont soit déjà exposé rue du Faubourg-Poissonnière soit collaboré avec l’équipe sur des projets pubs ou clips.

Alors, certes, 2020 ça n’est pas l’année des cadeaux mais vos murs ne vont pas tarder à nous remercier. Et puis l’eau, les filles de Superette n’aiment pas trop de toutes façons, elles préfèrent le bon vin.

production SUPERMINT